D’après un article paru dans leblogdumoderateur le 27 mai 2019, le réseau social veut permettre aux utilisateurs d’insérer largement de la musique dans leurs stories et non plus seulement quelques tubes dans leur publication. Des discussions seraient en cours avec les majors du disque. Quels droits l’utilisation de musiques dans les fonctionnalités de Snapchat met-elle en jeu ? Bien sûr les droits des producteurs (droit de reproduction, droit de communication au public) des enregistrements auxquels les utilisateurs pourront avoir accès pour sonoriser leurs stories. Ce sont ces droits que les majors négocient actuellement. Les labels indépendant devront rapidement entrer dans les discussions. Mais aussi le droit des artistes sous contrat dont les producteurs détiennent l’exclusivité. On ignore sur quelles bases, selon quels critères et dans quelles proportions producteurs et artistes seront rémunérés et le débat sur le partage de valeur pour l’utilisation digitale de la musique est loin d’être clos. D’autant que, même si l’article du blogdumoderateur ne le mentionne pas, les droits des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique sont également concernés (droit de reproduction et d’exécution publique de leurs œuvres). Pour ces derniers, en ce qui concerne l’Europe, la négociation devrait se faire par l’intermédiaire des sociétés d’auteurs et d’éditeurs auxquelles ils ont apporté leurs droits au moment de leur adhésion. Pour le continent américain, les discussions devraient intervenir avec les éditeurs qui négocient habituellement directement leurs licences.
Les modes de consommation de la musique sont en perpétuelle évolution. Les artistes et les labels devront s’assurer que les clauses de leurs contrats couvrent bien cette nouvelle utilisation et qu’une rémunération spécifique est bien prévue.