A l’heure où SPOTIFY organise son entrée au New York Stock Exchange, Universal Music Group sort du bois et annonce qu’elle partagera avec ses artistes les sommes résultant d’une vente de ses actions dans SPOTIFY.
Warner Music Group et Sony Music Entertainment avaient déjà fait une annonce identique il y a deux ans.
Cette annonce faite au magazine « Music Business Worldwide » au début du mois de mars 2017 intervient dans le contexte brûlant du débat entre les représentations syndicales des producteurs et des artistes sur le partage des revenus du streaming. Les revenus du secteur issus du numérique dépassent désormais la barre des 50% et, parmi ceux-ci, le streaming représente 59% des revenus.
Schématiquement, SPOTIFY reverse 70% de ses revenus aux maisons de disques et un artiste perçoit 0,004 € par écoute dans le cadre d’un abonnement payant.
Suite au rapport SCHWARTZ établi en 2015 et en application de la loi LCAP du 7 juillet 2016, les organisations professionnels devaient s’entendre sur les modalités de fixation d’une rémunération minimum.
Un accord signé le 6 juillet 2017 aujourd’hui contesté par les artistes prévoit que l’artiste et le producteur ont le choix entre deux options dans leur relation contractuelle :
- Appliquer un taux de redevance sensiblement équivalent aux taux moyens et médians constatés en France par l’étude Bearing Point commandée par le ministère de la culture
- Appliquer une avance de 500€ par titre assortie d’un taux de redevance minoré de 50% jusqu’à recoupement de l’avance.
L’annonce d’Universal Music Group brouille donc un peu plus le débat sur le partage des produits du streaming. Si ce partage doit désormais être envisagé également au niveau des produits résultant d’une éventuelle vente des actions SPOTIFY détenues par UNIVERSAL MUSIC GROUP, un certain nombre d’artistes risquent d’être tentés de rejoindre le giron de cette dernière.