Les revenus des artistes dans le streaming varient selon qu’ils sont signés dans un label ou autoproduits. Les plateformes, les labels et les distributeurs prennent leur part, mais l’autoproduction maximise les gains en réduisant les intermédiaires.
➡️ Laissons parler les chiffres.
1. Market Centric : L’approche classique
Le modèle Market Centric répartit les revenus des abonnements et de la publicité proportionnellement aux écoutes totales sur la plateforme. Ce système favorise les artistes populaires.
- Exemple avec un artiste signé en label :
▫️ Une plateforme génère 10 € par abonné par mois.
▫️Après les frais de plateforme (30 %), il reste 7 €.
▫️Sur ces 7 €, 55 % vont au label (3,85 €) et 15 % aux auteurs, compositeurs et éditeurs via la Sacem (1,05 €).
▫️Si l’artiste représente 1 % des écoutes, son label reçoit 0,0385 € par utilisateur.
▫️L’artiste perçoit 10 % à 20 % de cette somme, soit 0,00385 € à 0,0077 € par utilisateur.
▫️Sur un million d’écoutes, cela représente entre 3 850 € et 7 700 €.
- Exemple avec un artiste autoproduit :
▫️L’artiste touche directement les 0,0385 € après une commission de 30 % du distributeur, soit 0,02695 €.
▫️Sur un million d’écoutes, cela représente 26 950 €, environ 3,5 à 7 fois plus que dans le modèle signé en label.
2. User Centric : Mieux refléter les écoutes des utilisateurs
Le modèle User Centric attribue les revenus d’un utilisateur uniquement aux artistes qu’il écoute.
Exemple :
▫️ Si un abonné écoute exclusivement un artiste, les 7 € (après les frais de plateforme) sont répartis entre label et Sacem.
▫️ 55 % (3,85 €) vont au label, et l’artiste signé reçoit 10 % à 20 % de cette somme, soit 0,385 à 0,77 €.
▫️ Un artiste autoproduit, après une commission de 30 %, perçoit directement 2,695 € sur les 3,85 €.
Ce modèle valorise davantage les artistes indépendants, même si les artistes signés restent limités par les intermédiaires.
3. Artist Centric : Valoriser l’engagement
Le modèle Artist Centric, testé par Deezer et Universal Music, attribue des bonus aux artistes en fonction d’un nombre de streams mensuels et d’auditeurs uniques.
Pour un artiste autoproduit, dans ce modèle l’artiste conserve 70 % des revenus nets après la commission du distributeur et pourrait aussi avoir des bonus.
Conclusion :
L’autoproduction devient une option stratégique pour maximiser ses revenus et conserver un contrôle total sur sa carrière.